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De Jeanne d’Arc à Colbert…

par Guy Ciancia le 3 mai 2012

en passant par Brûle-Maison jusqu’au Studio 125 Déménagé quelques années plus tard, quai de l’Ouest à Lille, à l’enseigne du Lion Sagittaire, Capelle reçut même la bénédiction de Jean-Pierre Rosnay, alors poète officiel de la RTF. Par la force des choses, tout rentra dans l’ordre, peu avant 1968. A Wazemmes proprement dit, les amateurs de musique et de chansonnettes se partageaient au cours des années 1965-1967 qui nous sont encore proches, entre le Studio 125, rue Meurein, la salle de spectacle du premier étage de l’U1 — restaurant universitaire, rue de Valmy — et Le Caducée, aujourd’hui Tir Na Nog, rue de Fleurus, plus volontiers dédié au jazz. Restaurant universitaire, bâtiment de briques rouges Etat de fait qui conduit singulièrement à étendre la géographie nocturne de Wazemmes en reculant ses frontières, d’un côté par la rue Brûle-Maison, jusqu’à la place Jeanne d’Arc, de l’autre, via la rue Colbert jusqu’à la rue Meurein. Ce qui rend justice, non point à Colbert, en son temps ministre de la Phynance, ni même à la pucelle à ch’val, mais à ce Brûle-Maison lillois, chansonnier bien avant nous. Pour l’anecdote, tout autant que pour la légende, Jacques Bertin, une des stars du show-biz local, était logé au cœur de Wazemmes, chez la « mère » Schalkens au rez-de-chaussée du 36, rue d’Arcole. Au

Studio 125, dans les locaux de l’Université catholique, un groupe d’étudiants de l’école de journalisme, rassemblé autour de Bernard Hanet, organisait régulièrement des « jam sessions » ouvertes à tous les musiciens et chanteurs de Lille et d’un peu plus loin. On put y entendre, outre Jacques Bertin, Didier Levallet, Michel Graillier, Amédée Graverol, Philippe Laidebeur, Alain Colas, Julos Beaucarne, Noël Simsolo, le jamboree Trio, Jean-Pierre Ferland, Jacques Cerizier, Françoise Hoton, Jacques Douai et même Félix Leclerc. L’association des étudiants de Lille (AGEL-UNEF) nous offrait, quant à elle, mais plus rarement, la scène de l’U1. En effet, le programme des soirées était bien souvent réservé à des artistes consacrés. Ainsi, on y accueillit Martial Solal, Juliette Gréco et Romain Bouteille. Les plus vieux disent aussi y avoir écouté Brassens et Salvador. De temps à autre, Cyril Robichez invitait, à l’autre bout du (quart) monde, certains d’entre nous dans « son » Théâtre Populaire des Flandres, créé dans le Vieux Lille, rue du Pont Neuf en 1953. Au risque d’affronter les terribles critiques de Jean-Marie Sourgens, qui manifestait toujours vertement son opinion dans La Voix du Nord. Article de La Voix du Nord du 8 février 1967

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