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Le Studio 125 en 2011

par Guy Ciancia le 1 novembre 2012

Affiche représentant les doigts de la main gauche et qui annonce l'évènement

Le 19 mars 2011, à Lille, ils étaient trois cents pour applaudir la fine fleur de l’antique et vénérable Studio 125. Dans le public, beaucoup de journalistes mais aussi Bernard Hanet, fondateur du Studio, et Loïc Hervoët ancien directeur de l’école de journalisme. Sans compter les fidèles pèlerins venus du Canada ou de Suisse.

Du jamais vu. C’est ce qu’affirmait tout au moins Jacques Bertin.

Sur la scène de la maison Folie-Wazemmes étaient réunis huit chanteurs et musiciens, qui, quarante cinq ans plus tôt, avaient donné ses lettres de noblesse aux jam-sessions d’antan : Julos Beaucarne, Jacques Bertin, Jacques A. Bertrand, Guy Ciancia, Hervé Czak, Philippe Laidebeur, Didier Levallet, Noël Simsolo. Le fan club enthousiaste manifesta son attachement à cette aventure vivante, ni tapageuse ni convenue, d’artistes d’horizon et de notoriété différents. À l’écart de l’actualité culturelle et des artifices de la technologie.

Les participants

Le Studio 125, alors animé par des étudiants majoritairement inscrits à l’École de journalisme, était installé rue Meurein à Lille, dans les locaux de la faculté catholique. Pour être confessionnelle, cette Université n’en était pas moins sans doute bien libérale puisqu’elle autorisait le voisinage, sur les mêmes tréteaux, des talas confirmés et des bouffeurs de curés impénitents dont j’étais. À la même époque, en effet, comme le rappellera Noël Simsolo, le film La Religieuse de Jacques Rivette était interdit d’écran.

Certains qui n’avaient sans doute retenus que les derniers spectacles organisés par Bernard Hanet, s’attendaient à une soirée de forme canonique avec première et seconde parties. La première partie n’étant qu’un hors d’oeuvre destiné à chauffer la salle en attendant les stars.

Mais les mécréants de l’équipe lilloise travaillaient depuis plus d’un an à ce revival. Ils entendaient reconstituer la spontanéité bordélique originelle qui avait engendré une complicité remarquable entre ceux qui occupaient la scène et ceux qui applaudissaient. C’est sous cette forme, non hiérarchisée, que se succédèrent les « vedettes ». Comme aux beaux jours. Et tout le monde s’y retrouva.

Ces moments précieux furent judicieusement mis en boîte par les vidéastes de l’association Zoomcité.

À la fin de la représentation, chacun continua à évoquer, devant un buffet bien garni, telle ou telle anecdote de sa vie. Stimulé par des images d’archives de l’INA.

Julos Beaucarne est en train de prendre une photo avec un petit appareil.

La prolongation tardive de cette soirée de retrouvailles n’empêcha pas artistes et organisateurs de se réunir le lendemain devant un royal couscous. Le concert de la veille fut complété par des interventions de Julos ou de Noël dans des répertoires anciens ou inattendus.

Les participants sont prêts à entamer le couscous

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