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À l’affiche

Mon répertoire est très varié. Il se compose d’une centaine de chansons. Il m’a donc fallu les répartir en deux types de concerts possibles.

Le premier spectacle, Dans ma rue, s’inscrit dans le quotidien, la rue, les lieux communs… les lieux quotidiens, la rue de chacun, le commun de tout le monde. De ce spectacle est né le CD du même nom sorti en mars 2013.

Le second, Philosophes et voyous, est composé de chansons plus « littéraires » avec des références à Queneau, Prévert, Rimbaud, Ronsard… Des clins d’oeil et des citations renvoient aussi à des thèmes poétiques ou musicaux familiers (Chopin, Ellington, Satie, Kosma…). Sans intention didactique. On y retrouve tout de même les voyous, parfois artistes, qui peuplent d’ordinaire la rue.

Videmment, ces deux répertoires/réservoirs fonctionnent comme des vases communicants.

Dans ma rue… Pourquoi ?

Une rue. De dos, une dame et son chien

Y a des rues dont on cause, chantait Boris Vian, qu’ont pourtant pas grand-chose, des rues sans caractère, juste un peu putassières

J’ai une chanson qui s’appelle Dans ma rue. Elle me plaît bien parce qu’elle juxtapose un texte sur la rue que j’habite, à Lille, une musique qui essaie d’être exotique et un chorus sur le célèbre Caravan de Duke Ellington. Peut-être que mes voisins se plaindront parce qu’ils trouveront leur rue peu ressemblante. Mais c’est normal, ils ne portent pas les mêmes lunettes que moi. Et certains prétendent qu’ils n’en ont pas besoin. D’ailleurs, ils n’ont jamais entendu jouer Caravan dans le quartier. Moi non plus. Et sur cet extrait, vous ne l’entendrez pas.

La rue appartient à tout le monde et particulièrement à chacun. On s’y croise, on s’y interpelle, on y échange parfois des idées. C’est le début du monde. Quand j’étais jeune et beau — il n’y a pas si longtemps — la rue était un lieu commun où l’on discutait de la météo, du dernier match de foot et où l’on apprenait et fredonnait les tubes à la mode. Un jour, les maçons ont cessé de chanter et on entendit plus que leurs transistors. Très vite, les transistors se sont tus. Notre avenir est celui de la chanson et de la rue. Mais aussi du bistrot, des squares et autres lieux publics.Tant qu’il en reste.

Les rumeurs des ruelles…

ont su garder l’identité populaire de leurs chansons, mais aussi les tonalités anonymes des voies — trop — rapides. De Paris à Fives ou Wazemmes, suivant la saison, on y rencontre les mêmes atmosphères nostalgiques ou rigolardes.

Où, pour qui, comment ?

Ce concert « Chanson française » dure une heure trente environ. Avis aux amateurs. La baguette (1€) est fournie à l’entrée, n’oubliez pas le béret. Gérard Buisine et Nils Etienne chantent aussi. Des compositions de Boris Vian, Allain Leprest, Bernard Dimey… Ce spectacle a déjà été présenté à Clarques, dans le Pas-de-Calais, au Centre culturel libertaire et dans le cadre d’un Cabaret Guy Ciancia, organisé à La Malterie par Zoone libre, à Lille.

Philosophes et voyous… Pourquoi ?

Dans un bistrot devant l'ardoise du jour

Philosophes et voyous emprunte son titre à Raymond Queneau. Il tente de créer des passerelles entre les mélodies de la vie quotidienne et la littérature « sérieuse ».

S’y côtoient des raymonds prolétariens, des philosophes de comptoir et des marlous socratiques. Des irréguliers du verbe — célèbres ou anonymes — et des poètes « pléiadisés ». De Jacques Prévert à François Caradec, de Topor à Ronsard, de Racine à l’Oulipo, de Boby Lapointe à Paul Valéry, il s’agit, la plupart du temps, non pas de mises en musique d’auteurs, mais d’un dialogue actuel entre tous ces vénérables résidents des bibliothèques et les turbulentes exclamations de la rue.

Dans ce pêle-mêle…

On compte un bon nombre de chansons sur La Chanson, de chansons qui font un clin d’oeil à des chansons ou des thèmes musicaux anciens, quelques textes d’écrivains plus ou moins connus mis en musique, des musiques plus ou moins oubliées mises en paroles. On y trouve aussi des hommages à des personnages marginaux du monde littéraire ou artistique. A travers les détournements de thèmes classiques, poétiques ou musicaux, ce spectacle définit un espace intemporel dans lequel le plaisir est fondé sur la connivence. Plus on s’encanaille et plus les « belles-lettres » deviennent familières ; et les ritournelles — toujours populaires —, décapent souvent, à tu et à toi, les mots guettés par l’académisme.

Où, pour qui comment ?

Le spectacle, propice à une animation en biblio-mediathèque dure une heure trente environ. Il s’adresse à tout public. Il se compose d’une quinzaine de chansons, de courts textes et de quelques intermèdes musicaux. Guy Ciancia est accompagné par la contrebasse méthodique et pincée d’Erich Pralat et la guitare mutine de Nils Etienne. La formation musicale peut être renforcée d’une seconde guitare, d’un accordéon ou/et d’un clavier.