L’Internationale des Nains de jardin
Chant culotté des hauts nanistes roubaignots, au soir de la prise de La Piscine, le 32 Mars de l’an II.
Trois cents personnes chantent avec moi et dansent, le 11 mars 2006, à la maison Folie Wazemmes.
Les paroles
Debout ! Les nabots de la terre
Debout ! Les minus des jardins
Nains des bordur’s et des lisières,
Nous ne sommes tout, soyons rien
Des grincheux, faisons barbe rase
Et des simplets lalaïtou.
La grandeur changera de face
Quand l’infime deviendra tout !
Refrain
C’est la lutte finale
Groupons-nous car deux nains,
Toute chose éga-a-ale
C’est deux fois plus que rien (bis).
(Et deux fois plus que rien c’est beaucoup mieux que pas grand-chose)
Des pelouses de Babylone
Jusqu’aux potagers de l’Alma
Les nains payent de leur personne
Les caprices du climat
La pluie taraude leur silhouette
Et le vent use leurs rondeurs.
Jour après jour leurs corps s’émiettent
Ou fond’nt comme au soleil le beurre
(Refrain)
La croissance ne porte ombrage
À ceux qui viv’nt au ras du sol.
Ils font parti(e) du paysage,
Du détail, de la bricole.
La déco, voilà leur carrière.
L’ornement, c’est leur destinée,
L’apparence, sans rien derrière :
Etre nain, ce n’est qu’exister !
(Refrain)
La multitude souveraine
Gavée d’hypers et de gigas
Anime les passions malsaines
Et divise les nains du bas
Il n’est d’ordre que minuscule
Il n’est de génie qu’exigu
Faisons place à la raison nulle
Le moins est ce qui manqu’ le plus
(Refrain)
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