Guy Ciancia exagère-t-il ?
De Hugues D. (Ostricourt): « Guy Ciancia exagère »
À la veille du concert (c’est un grand mot) des Mardis d’Ailleurs, ce 7 novembre, à 20h30, je m’interroge sur l’état de conscience du type qui a écrit la chanson « Dans ma rue ». » Dans sa rue, paraît-il, il n’y a rien qu’ deux trottoirs pour les chiens… » Après ce constat radical, l’auteur développe cette assertion durant quatre couplets. Chacun d’eux comprend quatre quatrains, ce qui fait 16 quatrains et au bout du compte, 64 hexamètres… pour parler de rien. À première écoute, Guy Ciancia aurait tout autant sa place parmi les camelots du marché de Wazemmes que parmi les bavards du palais de Justice.
Il est vrai que sa rue a tout de même deux bouts. Qui plus est, ses deux bouts sont d’inégale importance puisqu’elle est en sens unique. Le second bout permet de rejoindre la caserne Malus et le Verlaine dont les sanglots longs évoquent, pour l’instant le bout de sa vie (boniments !).
Ce baratin bref pour dire que le bout de la rue de Guy Ciancia est bien tout de son cru. On n’en sort pas. Et pourtant, au lieu de s’enfermer dans ces scansions pathologiques, « le poète » ne manque pas d’artères lilloises bien aérées le long desquelles il pourrait entretenir sa santé et dispenser ses états d’âme et mélancolies. Personnellement, j’estime que Guy Ciancia exagère.
Ainsi, entre la mairie d’Hellemmes et la rue Saint-André à Lille, il aurait pu découvrir nombre de sites pittoresques propres à stimuler son inspiration.
Alors que peut-on espérer de la soirée du Verlaine ?
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