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Lille en Mai

Avant-dire

J’ai fréquenté, comme beaucoup, l’école publique, gratuite et obligatoire. Je n’étais pas toujours attentif à la leçon de morale quotidienne et le maître ne m’a pas épargné les punitions : cinquante lignes par-ci, cent lignes par-là, de récidive en récidive. Vains travaux d’écriture qu’il ne lisait jamais. Ces lignes ajoutées à celles de ma main, je les ai scrupuleusement conservées. Page après page, elles devinrent ce livre :

Lille en Mai, chroniques anarchistes, éditions Passez Muscade

mars 2015, 300 pages, documents et photos.

ISBN : 978-2-9552116-0-1

Lille en Mai

Entre légende et utopie, témoignage autobiographique et analyse théorique, cet essai est un des premiers à aborder les évènements de Mai 68 en province.

Dans l’ « Avertissement », je précise :

Les pages suivantes se présentent comme un carnet de bord à double entrée. D’une part, elles rassemblent des croquis in vivo, des souvenirs patents et des documents à chaud (tracts, coupures de journaux, rapports de police…) D’autre part, elles tentent d’élargir et d’organiser la chronologie de pratiques singulières, qui ont en partie échappé aux mises en ordre conventionnelles.

D’aucuns prendront ce livre pour le miroir de faits bruts ou vécus, repères illusoires dressés par la mémoire collective et les médias. Mais toute narration s’inscrit dans la complicité d’une praxis sociale peu empressée de vérifier les anecdotes. Si je n’ai pas fait taire ma subjectivité, c’est que je ne me suis jadis jamais incliné face à des situations ou des mots d’ordre auxquels je n’adhérais qu’à moitié.

Il ne s’agit pas non plus, cela va sans dire, de transmettre des images – toujours plus d’images – qui serviraient à la rédemption attendue par la petite bourgeoisie intellectuelle, chaque jour un peu plus inculte. 

Si tant est que Mai 68, enfin, soit une remise en cause radicale des disciplines universitaires rangées sous la rubrique suspecte des sciences de l’homme, on concevra aisément les libertés que je me suis octroyées : entre la fable et « l’histoire objective » rêvée, il ne s’agit pas de restituer la vérité de Mai 68, à Lille ou ailleurs. Mais d’accompagner allègrement l’expression contradictoire d’un récit toujours ouvert.

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